4 Valverde au Laos

Il est 9h00 du matin, le mercredi 27 août. Nous avons passé la nuit à voler, l’idéal en somme. Nous sommes tous assez impatients en atterrissant à Bangkok : enfin, nous voici en Asie! Et si proches du Laos!!

Lisa a de suite noté l’humidité ambiante lorsque nous sommes passés dans le couloir/sas qui nous amenait à l’aéroport de Bangkok. Mais rien d’étouffant. Nous avons découvert le nouvel aéroport international de Suvarnabhumi (prononcer Souwanapoum), qui a ouvert ses portes en 2006. Lors de notre dernier séjour en Asie (en 2002), nous avions transité par l’ancien aéroport de Don Muang. Je me souviens qu’on y avait mangé un “phô” en attendant notre correspondance pour Vientiane. Cet “ancien” aéroport est désormais consacré aux vols domestiques.

Luc porte encore le t-shirt de son père (il refusait d’enfiler son gilet dans l’avion) et il garde précieusement le magazine de son père.

Les enfants adorent les (longs) tapis roulants qui permettent de parcourir une partie de cet immense aéroport rapidement.

Avec ses grands arceaux métalliques entrecroisés, on dirait un genre de ruche, je tente le mot “organique”… Lisa trouve que cet aéroport fait très “technologique” (moderne). Elle a raison, ça fait quand même plus moderne et high-tech que nature et végétal! Je dois avoir une réminiscence de cette bande dessinée franco-belge, parlant de science-fiction : Yoko Tsuno, vous connaissez?

Le premier album qu’on ai eu, avec mon frère, parlait d’un peuple d’insectes géants intelligents, assistés d’une sorte d’exo-squelette métallique qui leur permettait de résister à la gravité de la planète. “Les Titans”, que ça s’appelait, même que c’était vachement bien! (scénar bien ficelé et dessins aux détails hallucinants, avec une cohérence d’univers, d’architecture et d’équipement impressionnante!)

Pour revenir à ce nouvel aéroport, nous n’en verrons finalement qu’un petit bout. Avec un petit passage aux toilettes pour se réveiller complètement et la récupération de nos cartes d’embarquement au comptoir Thai Airways. Les enfants s’occupent en explorant les environs. Ils charment tout le monde : chaque passant, personnel de l’aéroport, hôtesse de comptoir se retournent sur leur passage et “jouent” avec eux (petits signes, salutations…). C’est le souvenir qu’on avait du Laos, et ça nous fait plaisir de retrouver cette ambiance chaleureuse autour des enfants : on s’y sent bien.

On admire les grandes statues de démons/guerriers qui ponctuent le grand hall qui nous mène à la salle d’embarquement. Notre départ est à 11h45. Nous y attendrons une petite heure… Luc somnole dans mes bras.

C’est un petit avion qui nous emmène à Vientiane. 3 sièges de chaque côté séparés par le couloir. Je m’assoie avec Luc, toujours endormi, et une dame plutôt distinguée près du hublot qui se plonge dans son journal thaï. Stéph est de l’autre côté avec Lisa. La 3ème place est libre mais on en profite pour y déposer nos sacs car les (petits) rangements correspondants à nos places sont déjà pleins à craquer.

Petit vol court (1h 10 min) sur la Thai Airways. Je trouve quand même le moyen de m’endormir, je ne sais pas comment, mais c’est une petite tape sur l’épaule qui me réveille… C’est l’heure de manger!

Évidemment, nous avons d’abord droit à notre petite serviette humide et individuelle pour nous rafraichir et nettoyer nos mains (oui, comme dans les restaus “chinois” en France). Je me souviens que parfois, comme sur Malaysian Airlines, les serviettes sont encore “bouillantes” et c’est si bon de se les plaquer sur le visage refroidi par la clim! (Oui bon, c’est pas distingué, mais j’étais enfant)

C’est une simple boite en carton, avec des plats recouverts de cellophane, mais on adore la présentation et surtout, c’est aussi bon et frais que ça en a l’air!

Petite salade de chou chinois, carottes râpés, haricots, légèrement relevée, avec son émincé de poulet sauce curry (ou ressemblant, mais je ne saurais décrire). Notez les petits verres avec leur opercule d’aluminium. Non ce ne sont pas des yaourts, mais de l’eau plate et du jus de fruits exotiques (goût un peu chimique de Tang, bizarrement Lisa aime bien). Le dessert est un gâteau banane-noix de coco assez sucré mais qui équilibre bien le plat.

On se régale. Dommage que Luc dorme si bien, je n’ai pas le coeur de le réveiller. Mais je lui garde son gâteau et lui confectionne un sandwich. Ah oui, j’ai oublié de parler d’une de mes (nombreuses) madeleines de Proust asiatiques : le petit pain des restaurants/avions!

Pas de photo, je l’ai mangé trop vite! C’est ce petit pain rond, à la texture souple, qui est servi tiède dans une soucoupe à côté de votre assiette, avec une autre soucoupe de beurre frais et… salé. Une bouchée de ce petit pain encore chaud, avec le beurre qui fond dessus, hmmm! Un classique pour mes papilles! Ca n’a pas du tout le même goût que le pain en France, la croûte n’est pas croustillante par exemple, alors c’est difficle de décrire. Mais j’étais super contente de retrouver ce petit pain rond

Le vol s’achève avec les hôtesses qui distribuent une broche d’orchidées fraîches à toutes les femmes et petites filles. Lisa qui les admirait déjà dans leur uniforme violet est définitivement conquise!

Atterrissage à WATTAY airport, Vientiane. Il est 13h. Il ne fait pas trop chaud, juste ce qu’il faut. Le ciel est plus dégagé qu’à Bangkok.

C’est tonton Nuck qui nous accueille. Mais c’est Nan Chanh (sa compagne) qui nous repère en premier, criant “Lisa!”. Il faut dire qu’elle s’en était beaucoup occupée lors de notre dernier voyage. Sur la route qui nous amène à la maison, Stéphane est heureux de reconnaître et retrouver les environs, la végétation, les bâtiments…
Ça y est, nous sommes arrivés!

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